Bukanga-Lonzo : un collectif des journalistes dédouane Matata Ponyo

L’avant-midi de ce lundi 26 janvier au CEPAS, un collectif des journalistes dont Israël Mutala et Rachel Kitsita vient de rendre public les résultats de leurs investigations journalistiques sur le débâcle du projet du parc agro-alimentaire de Bukanga-Lonzo. Leur rendu remet en cause l’échelle des responsabilités du fiasco telle que répandu dans l’opinion. Et, selon eux Augustin Matata n’est donc comptable de la mauvaise gestion du projet.

Ci-dessous la quintessence du rendu de notre collectif :

« Le rapport de l’IGF parle de la responsabilité indirecte, encore une fois nous nous sommes adressés à beaucoup d’experts comptables. Les experts comptables nous ont dit : « soit on est responsable, soit on ne l’est pas » Donc quand on est responsable ça laisse des traces. Vous demandez, on fait des virements ou vous en recevez dans une opération de blanchiment ou de corruption. Le compte, l’argent quittait la Banque Centrale vers Africom, avec son compte en Afrique du Sud. C’est de là, vous prenez le compte d’Africom et vous notez comment est-ce que les gens se sont partagés…Il n’y a rien dans tout ça. Donc…le rapport de l’IGF quand vous le lisez il parle de la responsabilité indirecte, intellectuelle. Mais la vraie question c’est quelle est la responsabilité directe, où a-t-on situé la responsabilité directe ? Par ce que, pour situer la responsabilité directe il ne faut pas aligner les faits, il faut les prouver. Et on les prouve avec quoi, avec des relevés bancaires. Comme on l’a dit…le monde euh…cet argent ne partait pas dans des malles, des caisses d’argent… Non, non, c’est des banques en banques, c’est des écritures comptables, ça laisse des traces. Donc, sur cette question, nous, nous avons dit ceci : « le gestionnaire du projet, dans le contrat c’est écrit ‘gestionnaire technique et financier – Africom’. Africom était coiffé par qui ? Par un comité de pilotage, qui comprenait les 4 ministères sectoriels : Agriculture, industrie, portefeuille, finance. Et, en bout de chaîne : le chef du gouvernement. Et donc les chefs de gouvernement… tous… ils donnent l’impulsion, que ce soit Matata, Tshibala, que ce soit Badibanga, que ce soit Ilunga Ilunkamba, ils donnent l’impulsion : « tel projet a été voté au conseil de gouvernement, comment est-ce qu’il est exécuté ? » Mais, celui qui pilote, la gestion au quotidien était confié à Africom et qui était supervisé par un comité de pilotage dans lequel siégeaient les 4 ministres sectoriels. Donc, voilà pourquoi nous, nous disons cette notion, sur cette question que ce n’est pas une responsabilité indirecte ou intellectuelle qui n’est pas démontré clairement qui peut provoquer l’effondrement du projet. »