Yannick Tshimanga comme l’ACAJ réclament plus de justice pour Rossy Mukendi

                   Dans une déclaration faite à notre rédaction et que vous retrouverai à la fin de cet article, Yannick Tshimanga, frère biologique de l’activiste pro démocratie Rossy Mukendi Tshimanga demande que la justice soit scrupuleuse dite dans l’affaire de l’assassinat de son frère. De leur côté, un certain nombre de structures de la société civile font la même requête mais avec plus d’engagement. son côté l’Association ACAJ fait de même

                    En efffet 25 février 2018 – 25 février 2021, cela fait exactement 3 ans depuis que Rossy Mukendi fut abattu à bout portant à l’entame d’une marche organisée par le Comité de Laïcs Catholiques (CLC).

                     Rossy Mukendi Tshimanga, était  fondateur et premier conseiller du Mouvement Citoyen « Collectif 2016 » et référent du Comité Laïc de Coordination (CLC) à la paroisse Saint-Adrien de la commune de Ngaba à Kinshasa. Pour avoir brillamment défendu son sujet de mémoire de licence intitulé « De la nécessité de la renaissance de la RDC face à l’impératif de la recomposition stratégique (mémoire consultable en cliquant ici) Rossy a été retenu assistant d’enseignement au sein de l’Université pédagogique nationale (UPN). Son assassinat avait eu lieu à l’enceinte de la paroisse Saint Bénoît de Lemba Terminus.

                     L’auteur du meurtre  aurait été clairement identifié quoiqu’une sorte de confusion apparu pour son identification matérielle. C’est ainsi qu’un procès fut initié à cet effet et que les plaignants ont toujours récusé la personne désignée comme auteur du forfait. D’après l’enquête menée par le Parquet militaire, c’est le brigadier-chef Tokis Kumbo qui est l’auteur du meurtre et qui par conséquent fit objet des poursuites devant le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Matete. Le 21 septembre 2018, les avocats de la partie civile avaient déposé plainte auprès de l’Auditeur Général des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) contre notamment le major Carine Lokeso, qui commandait l’escadron mobile d’intervention et avait dirigé la répression violente de la marche de CLC dans la commune de Lemba. Cette plainte n’est jamais instruite. En octobre 2018, les audiences avaient été suspendues à la suite de l’exception d’inconstitutionnalité des poursuites soulevée par la partie civile. Et, pour la réouverture du procès qui était prévue hier mercredi 24 février, les forces vives de la société civile ont exigé que la mesure l’exception d’inconstitutionnalité des poursuites soit simplement vidée par la Cour Constitutionnelle.  

                         Dans un communiqué de presse, Georges Kapiamba, président de l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) vient de déclarer :  « L’Auditorat Général des FARDC a l’obligation légale d’instruire, dans un délai raisonnable, la plainte de la partie civile et envoyer tous les auteurs intellectuels et matériels devant une juridiction compétente. Nous dénonçons la stratégie politique qui a consisté à transformer le Brigadier Tokis Kumbo en victime expiatoire pour couvrir les vrais auteurs en liberté ».

De son côté, Yannick Tshimanga, un de petits frères de l’illustre disparu vient de se confier à notre rédaction en déclarant :

« Rossy ne se battait pas contre la personne de Mr Kabila, Rossy se battait contre un système. Un système de prédation, un système qui avait érigé l’impunité comme principe, et au même moment une exception, alors, il eut fallu que des gens comme Rossy et des Chebeya puissent s’élever, résister, dénoncer, et dire non à ce système ou à l’impunité dans notre pays. Il y a deux ans, no l’on avait procédé à la réouverture de ce processus étions en train de déplorer les blocages au niveau de la justice qui ne facilitaient pas ç ce que justice soit rendue, ou que les coupables soient sanctionnés conformément à la loi. Il est vrai que Mr Kabila est presque parti. Dieu a fait grâce, le Président de la République a écouté son peuple, a écouté les lamentations de ce peuple, et il venait de rompre il n’y a pas plus de 5 mois la coalition entre FCC et CACH qui mettait le bâton dans la roue, surtout dans l’angle de la justice, par ce que ce sont des gens, la plus part de ceux du FCC qui sont trempés dans des sales dossiers que nous ne pouvons pas ici étaler, vous le savez si bien. Alors, en ce qui concerne la réouverture du procès de Rossy Mukendi Tshimanga, nos espoirs c’est de voir la loi être appliquée, nos espoirs c’est de voir les coupables, les assassins qu’ils soient sanctionnés aux lois qui régissent le pays.  Nos souhaits c’est de voir la famille de Rossy Mukendi Tshimanga être rétablie dans ses droits comme il en sera le cas avec la famille de Florribert Chebeya, Fidèle Bazana, Luc Nkulula, Thérèse Kapangala, Hussein Ngandu et tant d’autres martyrs qui sont tombés pour que nous ayons l’alternance, pour que l’Etat de droit s’instaure, pour que la justice soit vraiment indépendante, et ça sera un Etat de droit. Voilà. »

                            Il faut noter que Yannick  Tshimanga est aussi un des actuels coordonnateurs du « Collectif du 2016 », qui, depuis le meurtre de ce dernier s’est mué en véritable plate-forme vindicative pour le rétablissement de la justice dans l’affaire de cet ignoble assassinat.

Le peuple gagne toujours.

                                                                                               Freddy Kabeya