Culture : Mobutu, ce grand président culturel que la RDC n’ait jamais eu !

                    Lors de ses échanges avec un public cultivé et avisé à l’Ifasic le samedi 11 juin, Hilaire Mbiye a déclaré que le Maréchal Mobutu reste à ce jour l’unique Chef d’état imbu de la chose culturelle que notre pays n’ait jamais eu

                     « Le théâtre de Verdure, c’est Mobutu… C’est avec Mobutu que le Théâtre National est devenu une compagnie. » a déclaré l’expert en sémiologie et en Bande Dessinée.  Et de poursuivre : « Les gestionnaires du Ballet National sont nommés par les autorités. Ceux qui y travaillent sont des fonctionnaires de l’Etat et ont un salaire à la fin de chaque mois…Je ne dis pas que les autres (de nos chefs d’Etat) n’ont pas aimé la culture, mais lui (Mobutu) au moins avait mis un accent sur la culture. »

                       Au cours de son intervention le professeur Mbiye a eu a souligner combien leur démarche d’insérer la Bande Dessinée dans la politique culturelle nationale n’a pas réussi. Du simple fait que cette proposition de tenter de doter le pays d’une politique n’a jamais aboutie.

Et le professeur de surenchérir : « La culture congolaise est exportable au même titre que le diamant, le cuivre, l’or… » C’est alors qu’il évoque une anecdote de 2009 en Alger où avec le Ballet National et une forte délégation congolaise ils étaient partis à une énième édition du Festival International de la Bande Dessinée d’Alger (FIBDA). Ils avaient été devant la ministre algérienne de la culture laquelle fut conquise devant une sculpture de Maître Liyolo. La ministre, au nom de son gouvernement s’engagea à acheter l’œuvre, mais, Alfred Liyolo qui était en transit pour une exposition au Japon avec la même avait trouvé un de subterfuge limite pour ne pas céder.

                            La conclusion du bédélogue Mbiye est claire. Ce n’est pas au ministre de la culture d’exécuter des œuvres culturelles à la place des artistes, mais ces derniers doivent l’amener à palper la place primordiale de la culture dans la vie d’une nation. Et alors ce sera aux gouvernants d’engranger les gros moyens de l’Etat pour à la fois sécuriser, fructifier et normaliser les secteurs culturels.,

                                                                                                              Freddy Kabeya