Konde Vila Kikanda: une étoile s’est éteinte

Désiré Konde Vila Kikanda est mort vendredi 13 novembre à Bruxelles en Belgique. Jusque-là l’opinion nationale reste unanime pour reconnaitre en lui un de grands symboles du triomphe de la méritocratie là où les dérives tribales président à la raison et au bon sens. Evidemment la prouesse la plus éloquente qu’on lui colle est le fait que, quoi que natif et notable Ne Kongo il se soit fait élire député national au Nord-Kivu à l’issue des législatives de 2011 alors que le vote est généralement « ethnique » dans nos pays et cela après avoir échoué aux législatives 2006 dans sa province d’origine, le Kongo Central.

Revenu de ses études en France, cet ancien haut cadre du MPR est plus connu comme un agent de la territoriale qui se distinguait par son dynamisme et son esprit d’initiative.  Il a été promu bourgmestre de la commune de Selembao sur décision du président Mobutu. Ensuite, il a été nommé gouverneur de la province du Bandundu, avant d’être nommé en 1988 à la tête de la nouvelle province du Nord-Kivu comme Commissaire de Région (Gouverneur), au lendemain du lancement de l’expérimentation du programme d’une nouvelle subdivision territoriale du pays. En effet la grande province du Kivu devait servir de « test ». Test réussi donc pour cet immense homme à carrure athlétique doté d’une voix caverneuse prompte à débiter un franc-parler sans pareil.

En ces temps où les archétypes puissants se font de plus en plus rares dans l’écosystème de la politique nationale il nous faut donc méticuleusement disséquer le patriarche pour déceler de quel ADN était fait Konde Vila Kikanda pour le cloner au centuple. Cela hâtera peut-être l’avènement de ce Congo nouveau que nous chantons matin, midi et soir tant dans notre hymne nationale quand nos différents lieux de culte. Et nous espèrons que la lumière de cette étoile qui vient de s’éteindre va continuer de nous illuminer nos quotidienne, surtout qu’il est établi que toutes les étoiles que nous admirons dans le ciel sont éteintes il y a de cela des milliers et des milliers d’années. Qu’il repose en paix.