Les formations sanitaires de plus en plus désertées

Depuis la révélation du premier cas de corona virus en RDC le 10 mars dernier à Kinshasa, la population emprunte de moins en moins la route des formations sanitaires. D’après Sylvestre Kabengele, médecin traitant au Centre Hospitalier Kabinda, cette situation est d’autant plus inquiétante pour une population qui commençait déjà à intégrer dans ses mœurs la culture d’aller se faire consulter pour tout moindre soucis de santé, malgré les différents défis du tissu socio-économique. C’est ce même constat que dresse l’ONG Médecins sans frontières (MSF) dans un communiqué publié le jeudi 11 juin.

Cette situation incite certaines organisations à intensifier des campagnes de sensibilisation auprès de la population qu’elle n’oublie toutes les veilles sanitaires indispensables comme les calendriers vaccinaux des enfants. Cela pour barrer la voie à l’automédication ainsi que vers des pratiques sanitaires tendancieuses.

MSF appelle les autorités sanitaires à veiller à ce que chaque structure – qu’elle soit identifiée ou non pour la prise en charge des patients COVID-19 – dispose des circuits et des équipements de protection individuel en quantité et qualité suffisante afin que le public et le personnel soignant puisse y accéder en toute confiance, sans risque de contamination ni de propagation de maladies.

Les premières analyses effectuées par les équipes de Médecins sans Frontières (MSF) soulignent qu’une baisse alarmante des taux de fréquentation des structures de santé de la capitale serait en cours et s’expliquerait notamment par le fait que de nombreux Kinois redoutent soit d’être infectés par le virus en se rendant dans les structures sanitaires soit d’être isolés et stigmatisés, rapporte le communiqué.RDC : Des centaines de radios communautaires œuvrent pour l’accès à l’information pour tous