Santé: 1000$ à gagner pour tout cas de ver de Guinée rapporté !

                   Avec l’appui de l’Organisation Mondiale de la Santé, le Programme National d’Eradication de la Dracunculose (PNED) offre une cagnotte de 1000$ pour le report de tout cas avéré de ver de Guinée.

                   Le montant de la récompense pour l’actuelle campagne est majorée de 600 $ par rapport à la dernière mise. Cette somme sera partagée entre le malade qui accepte de se faire dépister volontairement, l’informateur qui l’accompagne pour cette consultation, l’infirmier du Centre de santé le recevant pour le prélèvement de l’échantillon et l’équipe cadre de la Zone de Santé.

                     Classée maladie tropicale négligée, la dracunculose est une maladie parasitaire invalidante qui est sur le point d’être éradiquée, avec 27 cas notifiés chez l’homme en 2020. Au milieu des années 1980, on estimait à 3,5 millions le nombre de cas de dracunculose dans le monde, répartis dans 20 pays, dont 17 en Afrique et les 3 autres en Asie.

                 La dracunculose est causée par le Dracunculus medinensis, communément appelé « ver de Guinée », qui est au fait un parasite qui peut atteindre jusqu’à 1 mètre avant d’émerger à travers la peau. Rarement mortelle, cette maladie peut par contre handicaper les sujets atteints pendant des mois. Elle touche les populations des communautés rurales déshéritées et isolées qui, pour l’eau de boisson, sont essentiellement tributaires de points d’eau en surface non aménagés tels que des mares contaminées par des puces d’eau parasitées.

                  Depuis 1995, la Commission internationale pour la certification de l’éradication de la dracunculose (CICED) s’est réunie 15 fois et, sur la base de ses recommandations, l’OMS a certifié 199 pays, zones et territoires (appartenant à 187 États membres) comme étant exempts de dracunculose. Il ne manque plus que la certification pour l’Éthiopie, le Mali, le Soudan du Sud, le Tchad, l’Angola, et le Cameroun. Quant à la République Démocratique du Congo, quoiqu’en phase de pré certification, la situation est plus qu’ambiguë. Pris en tenaille entre deux pays endémiques, à savoir l’Angola et le Soudan du Sud avec lesquels le pays opère d’importants mouvements migratoires.

                 Jadis historiquement endémique à la dracunculose (avant l’indépendance avec 518 cas déclarés entre 1949 et 1958), la RDC présente à ce jour une situation qui n’est pas bien connue sur le plan épidémiologique sur l’ensemble du pays.

Par exemple lors d’une campagne antérieure, tous les échantillons de vers prélevés se sont avérés faux, sinon de la triche, une fois la contre-expertise menée au laboratoire de CDC, à Atlanta (Etats-Unis d’Amérique).  L’enjeu mondial est de parvenir à l’éradication globale de cette maladie de toute la planète, comme on l’a déclarée de la variole.

                 Cette énième campagne résoudre cette question. Mais elle revêt aussi un caractère de surveillance tous azimuts contre la résurgence de la maladie qui dans la plupart des cas se transmet lorsqu’une personne boit de l’eau stagnante contaminée par des copépodes (puces d’eau) infestés.

                 La stratégie mondiale adoptée pour lutter contre la dracunculose est la surveillance à base communautaire. Et il faut que les communautés locales connaissent suffisamment les symptômes de cette maladie pour prétendre la repérer. Les patients atteints souffrent des démangeaisons accompagnées de sensation de chaleur. Il faut donc reporter tout cas suspect auprès de la formation sanitaire la plus proche. Et, si, après vérifications le cas s’avère authentique toutes les personnes impliquées toucheront la récompense annoncée.                                      

                  Pour tout cas d’alerte, on peut contacter le Programme National d’Eradication de la Dracunculose (PNED) au numéro +243821533091.

La santé n’a pas de prix.