Environnement : 24 agents paramilitaires suffisamment formés dans le Bas-Uélé

Du 5 au 25 avril, dans le Bas-Uélé, 24 agents paramilitaires ont subi une formation riche et diversifiée sur plusieurs modules qui leur sont vitaux. Voulue comme creuset de mise en place d’un noyau formel pouvant permettre d’étendre la formation de base de l’éco-garde, après son recrutement, cette formation est donc une entame d’une session qui sera toujours continue.

Les modules dispensés ont porté sur la formation (Technique) paramilitaire, les droits de l’homme et Droit Pénal Militaire, la législation forestière et faunique, les technique de communication, d’animation et les TIC, la Gestion participative et Ecodéveloppement, le Leadership et Développement Personnel, la sensibilisation et l’éducation environnementale, les Principes et Pratiques de lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles, l’écotourisme et relations publiques et les pratiques administratives dont les principes et pratiques de management, la gestion et la comptabilité et les pratiques administratives et archivage.

Destinée aux formateurs, la formation a vu le jour grâce au soutien financier de WCS/Gabon avec la facilitation de WCS/RDC, et la facilitation d’u panel dynamique composé composée de Benoit Kisuki Mathe, Jean-Petit Mufungizi,, Jean-Pierre Angiya , d’ Emmanuel Ngoie, de Bernard Iyomi , de Pisthou MWANA.ainsi que de Ferha Ntumba,

I faut rappeler que la République Démocratique du Congo possède une riche et immense biodiversité  disséminée différemment dans ses 9 parcs nationaux et autres aires protégées constituées de domaines et réserves naturelles dont la gestion est confiée à l’institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) au sein duquel a été créé le corps pour la protection des parcs nationaux  et réserves naturelles apparentées (CoRPPN) dont la mission est d’assurer la sécurisation de toutes ces aires protégées qui représentent à ce jour 13 pourcents du territoire national.

Le domaine de chasse de Bili Uéré (DCBU), une aire protégée située à cheval entre les territoires de Ango et de Bondo, dans la province du Bas Uélé, la plus grande aire protégée du pays avec une superficie de 60.000 km2, se caractérise par un paysage à la fois forestier et savanicole et regorge une variété d’espèces animales protégées au nombre duquel l’éléphant.

Classé dans la catégorie VI de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), le DCBU est une aire protégée habitée par une population estimée à près de 80.000 ménages d’après les statistiques livrées par le Médecin de l’hôpital Général de référence de Bili. Ces derniers vivent essentiellement des activités champêtres, de la chasse, de la pêche et de l’exploitation minière artisanale ; une population majoritairement jeune qui fait face à une pauvreté extrême et plusieurs difficultés telles que l’impraticabilité des voies d’accès.

Cependant au regard des défis sécuritaires ( présence des Mbororo et des groupes armés LRA etc…) auxquels est confrontée cette aire protégée et, malgré les difficultés liées à son accessibilité, le Corps pour la Protection des Parcs Nationaux et Resserves Naturelles Apparentées (CoRPPN) a choisi le DCBU comme l’un de sites pilotes pour l’organisation d’une session de formation des formateurs sur le référentiel métier-compétence et curriculum de formation de l’Eco-garde de la République Démocratique du Congo, afin d’assurer d’abord l’uniformité de la formation à tous les éco-gardes de la RDC, ensuite leur doter des capacités professionnelles et compétences requises, conformément au besoin de la sous-région, l’Afrique Centrale, d’avoir des unités spécialisées d’Eco-sécurité.

Il faut noter que lors de cette session de formation alternant entre apprentissage et renforcement de capacité, les différents modules dispensés avec une approche participative étaient ponctués par des exercices pratiques se conformant au travail quotidien des éco-gardes en mettant en exergue l’appropriation des matières par les apprenants, occasion pour les formateurs de les évaluer.

Et la boucle a été actée à travers une cérémonie officielle réunissant tous les notables de la contrée tel que les Chefs  et représentants des chefferies, le chef religieux, le représentant de la société civile, les représentants des FARDC et de la PNC, que s’est clôturée le mardi 25 avril 2023 cette session de formation des formateurs organisée par le CorPPN/ICCN, avec l’appui financier de WCS/Gabon, qui a eu le mérite de renforcer les capacités de 24 éco-gardes du DCBU en faisant d’eux des agents complets et décomplexés au service de la conservation de la nature, avec pour mission de transmettre, à leur tour, les connaissances.

. Louison Fungula