Sécurité : FARDC en retrait, au moins 11 morts par les Mobondo à Fadiaka dans le territoire de Kwamouth

La nuit du lundi 22 au mardi 23 janvier aux alentours de 3h du matin les Mobondo ont perpétré un horrible massacre au village Fadiaka faisant 11 morts, dont 8 enfants, deux femmes ainsi qu’un homme. Plusieurs blessés graves sont pris en charge dans les formations hospitalières d’alentours, alors qu’on ne sait statuer sur les sorts des rescapés éparpillés dans la forêt. Selon les témoignages que nous avons recueillis, les Mobondo, ayant commis ces forfaits auraient reçu du renfort venant de Zamb’a Poto, et la majeur partie d’entre eux seraient aussi venus de Muwe, Kimbulu,Zengwa, Mitimitamo. Selon notre source les miliciens yaka seraient épaulés par d’autres communautés qui les considèrent comme leurs « parents ».

Outrée, la communauté Téké endeuillée pointe du doigt les autorités nationales qui n’arrivent pas selon eux à sécuriser les leurs. Pire, ce massacre est intervenu aussitôt que les 70 éléments FARDC sensés sécuriser le périmètre se sont volatilisés sans raisons aucune.

Il faut signaler que, las d’attendre leur relocalisation par les autorités, les habitants de Fadiaka éparpillés dans d’autres groupements, ont entamé un progressif timide retour vers leur le village terrorisé il y a un an environ par les mêmes Mobondo.

Déjà à l’interne de la communauté Téké certains n’étaient pas d’accord pour ce retour osé de la population mais une autre frange avait trouvé que le ratissage des miliciens Mobondo par les FARDC avait de quoi les rassurer. La désillusion est donc plus que sanglante.

Le représentant de la communauté Téké que nous avons eu en témoignage ne cache pas sa désillusion venant des autorités en qui ils ont eu une entière confiance et, il ajoute qu’il a l’impression qu’on les prend comme des « objets », comme des « choses », et il justifie son désarroi en laissant entendre qu’on s’y prend pour leur cause en mode « essais et erreurs », et que ça aurait été une autre communauté ainsi décimée, les réactions des autorités seraient plus décisives.

Trop c’est trop !

Freddy Kabeya